L’édito de la semaine. « Comme cette eau se mêle au vin… »

L’été approche à grands pas et chacun partira vers ses horizons de plaisance. Pourtant, avant cette séparation physique ou géographique des membres de notre communauté ecclésiale, plusieurs fêtes viennent en souligner les liens, leur importance et leur fondement. Heureux hasard, heureuse intersection du calendrier liturgique et humain ! Dimanche dernier nous fêtions la Trinité, ce mystère dans lequel Dieu se présente comme amour, comme relation. Dimanche 18, nous avons fêté avec les enfants du catéchisme leur première communion.

Aussi les avons-nous accompagnés dans la prière et plongeons-nous grâce à eux dans les souvenirs de la nôtre. Ce lien qui nous unit depuis notre baptême au Christ, approfondi lors de notre première communion, est aussi le lien qui nous unit les uns aux autres. Que la présence à Dieu et à notre prochain guide nos cœurs et nos chemins, où qu’ils nous mènent. De près ou de loin, exprimée ou silencieuse, que la pensée bienveillante pour nos sœurs et nos frères nous rapproche d’eux et du Ressuscité. Comme nous le rappelle Saint Cyprien : « Quand on mêle l’eau au vin dans le calice, c’est le peuple qui ne fait plus qu’un avec le Christ, c’est la foule des croyants qui se joint et s’associe à celui en qui elle croit » (Correspondance, « Epist. 63 », X, 1-3). Prions pour les enfants qui intègrent pleinement cette « foule des croyants », prions pour que la graine semée dans leur cœur grandisse toujours et ouvre leur esprit au Seigneur et à son amour. Demandons pour eux toutes les grâces qu’il Lui sera bon de leur accorder. Que notre communauté ecclésiale puisse accueillir ces enfants en son sein et les nourrir spirituellement, qu’ils puissent à leur tour y trouver un lieu pour vivre leur foi et nourrir les fidèles par leur présence, par leur fraîcheur et leur renouvellement de notre rapport à la foi. Nous sommes l’eau qui se mêle au vin.

Jaime Avila-Martínez, catéchiste à Saint-Eustache