Dieu est à la fois le tout-autre, que nul ne peut voir ni appréhender, et le Père très aimant qui désire voir sa créature le reconnaître et le rencontrer. Il n’est pas étranger à l’histoire; en un lieu donné, à une époque donnée, il fera lui-même un bout de chemin avec les hommes.Tel est son dessein depuis toujours.
Dieu donc n’a jamais oublié l’homme, il a donné aux hommes, à travers les siècles et les continents, des ombres de sa révélation ; à un peuple choisi par lui il en a donné les prémices, jusqu’au jour où, par le « oui » d’une jeune fille de Galilée, il se donnera lui-même au monde.
Marie est celle qui s’est montrée la première croyante d’un monde renouvelé ;par sa réponse de foi à la Parole venue de Dieu, par son attitude d’humilité et de silence, elle s’est révélée parte naire consciente de l’Incarnation.
Fécondité de Marie, dont la liberté humaine répond à la libre initiative de Dieu, dont la place est unique dans l’œuvre de salut. Marie est aussi celle qui a vu grandir Jésus, déconcertée souvent par la personnalité de ce jeune homme que les hommes et les femmes de Galilée ont rencontré à leur tour. Son regard neuf sur la Loi, sur Dieu, sur les autres hommes les ont fascinés. Certains l’ont suivi, beaucoup se sont détournés.
Ceux qui se sont attachés à lui, un jour, ont compris qu’à travers cet homme, dont la relation à Dieu se révélait si singulière, c’est Dieu lui-même qui était au milieu d’eux. Ils ont compris qu’avec la mort et la résurrection de Jésus, c’est un autre monde qui naissait, un monde dans lequel Dieu et l’homme ne sont plus séparés, mais réunis à jamais en la personne de Jésus.
L’histoire a continué son chemin ; la relation de Jésus-Christ n’introduit pas de structures originales dans l’humanité. Cependant, il s’est produit quelque chose de spécifique :en Jésus-Christ, Dieu a fait la paix avec l’humanité qui est appelée à se laisser réconcilier, à accueillir une liberté nouvelle, à s’ouvrir aux exigences de la communion universelle… car chacun n’est plus pour Dieu un étranger, mais un fils.
Pierre de Bérulle, in Vie de Jésus
Méditation d’un Oratorien
C‘est par la voix des prophètes que Dieu s’est révélé aux hommes; du moins dans la mesure où ceux-ci pouvaient « traduire » et exprimer sa grandeur et sa transcendance.
Bérulle insiste beaucoup et souvent sur la plénitude de Dieu qui se suffit à lui-même.
Tout ce qui peut exister en dehors de lui est créé –par lui! – et le « créé » ne peut vraiment rien ajouter à la grandeur de l’f tre Incréé!
… Mais son vouloir est amour!
Éphésiens 3
- À cause de cela, je plie le genou devant le Père.
- de qui toute paternité aux cieux et sur la terre tire son
- Q’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit, en vue de l’homme intérieur,
- que le Chrit habite en vos cœurs par le moyen de la foi ; soyez enracinés dans l’amour et fondés sur lui,
- afin d’avoir la force de comprendre avec tous les saints ce qu’est la largeur, la longueur, la hauteur et la profon deur,
- et connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, pour que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.
- Celui qui peut, selon la puissance qui agit en nous, faire mfimment au-delà de tout ce que nous demandons ou concevons,
- à lui la gloire dans l’Église et en Christ, pour toutes les générations du cours des siècles. Amen !