Des oratoriens méditent la Bible. Jean-Marie Martin (17.01.2017)
Évangile du mardi 17 janvier 2017
Évangile du mardi 17 janvier 2017
Et il advint qu’un jour de sabbat Jésus passait à travers les moissons, et ses disciples se mirent à se frayer un chemin en arrachant les épis. Et les Pharisiens lui disaient : « Vois ! Pourquoi font-ils le jour du sabbat ce qui n’est pas permis ? » Il leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui et ses compagnons, comment il entra dans la demeure de Dieu, au temps du grand prêtre Abiathar, et mangea les pains d’oblation qu’il n’est permis de manger qu’aux prêtres, et en donna aussi à ses compagnons ? » Et il leur disait : «Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ; en sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat.»
(Mc 2, 23-28).
Ne dirait-on pas que les pharisiens sont agglutinés à la personne de Jésus, si l’on en croit les Evangiles ? On pourrait croire qu’ils sont accrochés à sa personne comme le sont les franges de son habit ! Il y en a toujours dans les parages, ils sont présents pour prendre Jésus en défaut ; ils sont d’ailleurs souvent accompagnés des scribes. Même en rase campagne, Jésus est épié ! Ses détracteurs épient Jésus au milieu des épis. Dans la relation de cet événement par Marc, on pourrait penser que les disciples arrachent les épis pour passer, ainsi, c’est le chemin qui est mis en exergue : « ses disciples se mirent à se frayer un chemin en arrachant les épis » Le sens de leur geste sera révélé ensuite par la réponse de Jésus, la nécessité de la nourriture apparait plus loin : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim ? »
Matthieu, qui raconte le même événement, aborde les choses différemment, il précise que les disciples avaient faim, alors ils se mirent à arracher les épis pour manger : « Jésus vint à passer à travers les champs de blé; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. » Luc développe davantage encore leur attitude : « Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains. » Dans ces deux relations de l’événement, c’est donc le repas qui est mis en exergue, et non plus d’abord la marche comme chez Marc. Mais, que ce soit le chemin, ou que ce soit le repas, l’un et l’autre nous désignent Jésus : « Je suis le Chemin… Je suis le Pain de Vie… »
Jean-Marie Martin, prêtre de l’Oratoire à Saint-Eustache, Paris