Des Oratoriens méditent la Bible Hervé Giraud – 21.12.2015
Première lecture du jeudi 15 octobre 2015
Première lecture du lundi 21 décembre 2015
J’entends mon bien-aimé. Voici qu’il arrive, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à une gazelle, à un jeune faon.
Voilà qu’il se tient derrière notre mur. Il guette par la fenêtre, il épie par le treillis. Mon bien-aimé élève la voix, il me dit :
« Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens-t’en. Car voilà l’hiver passé, c’en est fini des pluies, elles ont disparu. Sur notre terre, les fleurs se montrent. La saison vient des gais refrains, le roucoulement de la tourterelle se fait entendre sur notre terre. Le figuier forme ses premiers fruits et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens-t’en.
Ma colombe, cachée au creux des rochers, en des retraites escarpées, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce et charmant ton visage.» (Cantique des Cantiques, 2, 8-14)
Méditation
En ces temps troublés et difficiles, le Cantique des Cantiques nous offre sa belle poésie pour retrouver la joie de Noël, avec ses poèmes magnifiques pour chacun. Les Écritures sont un cadeau, un réconfort, une vie et une espérance, une voix que l’on entend au plus profond de soi-même, ainsi qu’au cœur de nos rassemblements.
C’est cette Voix qu’il nous faut relayer au cœur du monde.
Elle nous appelle à nous lever, à nous réveiller de nos torpeurs et à sortir de la brume, des tourments ou de l’épais brouillard qui nous environnent. Elle chasse les mauvaises intempéries, les trop gros nuages, elle fait germer à nouveau la nature, avec ses nouvelles couleurs, si fraîches, si pures. Le printemps pourra refleurir et le soleil briller à nouveau, il fera de nouveau bon, et la nature exhalera d’agréables parfums, de vie, et d’espérance. Et le dialogue est exalté par la rencontre, la relation, les retrouvailles, l’amour, la beauté, la force de la fragilité. C’est le temps du jubilé intérieur, de cette joie qui s’ancre au plus profond de nous-même. Accueillons-la, cette joie intérieure, laissons-nous saisir par l’Amour.
Hervé Giraud, prêtre de l’Oratoire à Saint-Ferréol, Marseille
