EDITO. Si tu avais le don… Retour sur la Pentecôte.

Bien mystérieux chemin que celui que nous venons de parcourir durant ces 90 jours, commencé en la cendre d’un mercredi d’hiver, et s’achevant dans les flammes d’un dimanche de printemps. De la cendre au feu. D’habitude c’est l’inverse. Il y a quelque chose qui fait songer au phénix dans ce paradoxe. Mais de ces paradoxes, la Bible en est remplie. Car c’est là le domaine de Dieu. Les lois du Royaume. Parce qu’il y a les ténèbres la lumière peut advenir. Et par la mort nous parvenons à la vie. A un temps de pénitence, dans la solitude du désert, où seule la voix du diable résonne aux oreilles de Jésus, succède une ère nouvelle, inattendue, où l’on nous annonce qu’en nous, une porte s’ouvre, une pièce se creuse, pour recevoir Dieu lui-même. « Dieu est esprit… Si tu savais le don de Dieu » (Jean 4);  la promesse à la Samaritaine s’accomplit en ce jour de la Pentecôte… L’Eternel n’est plus sur la montagne, Il n’est plus face à nous, Il ne nous visite plus au désert, au Temple, en songe, non, plus étrangement encore, Il nous annonce qu’Il vient se donner au point de nous habiter. Il se révèle vraiment l’Emmanuel, « Dieu avec nous », et tellement « avec » nous que, comme le dit saint Paul, c’est désormais l’Esprit de Dieu qui, en nous, appelle Dieu, pour nous. De Dieu à Dieu par nous. Nous devenons par le don de l’Esprit le canal de Dieu, le corps de sa relation, la partition de son chant d’amour… Ce samedi, Elodie, Claire et Marc vont recevoir par le sacrement de la confirmation ce signe donné qui fait d’eux, comme tout chrétien, des êtres promis à découvrir qu’ils sont le champs de Dieu, son tabernacle, destinés à partager ainsi son éternité.

A Pâques les disciples ont témoigné de la Résurrection du Seigneur. Et c’est à la Pentecôte que le Seigneur plante en nous la force de sa Résurrection. De la nôtre avec Lui.

David Wahl, accompagnateur de groupe Catéchuménat à Saint-Eustache