Des Oratoriens méditent la Bible – Etienne Labignette (11.01.2016)
Évangile du lundi 11 janvier
Évangile du lundi 11 janvier
Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu; il disait: » Les temps sont accomplis: le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit: « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
(Marc, 1, 14-20)
Maintenant que nous nous éloignons du temps de la contemplation de l’Enfant de Bethléem, comme les mages il nous faut « prendre un autre chemin ». Ce chemin c’est celui du quotidien car désormais les « temps sont accomplis » et c’est à nous qu’il appartient de manifester l’expérience de la Nativité là où nous vivons. En effet, comme les pêcheurs de Galilée, c’est simplement sur le rivage de nos vies que le Jésus nous invite à le suivre.
« Vous considérez-vous comme un miroir du Christ que les autres peuvent suivre? »
Mais pour suivre le Christ quelle sera notre étoile? Nous dirions aujourd’hui notre « GPS ». Et bien la Parole du Seigneur lue et méditée, mais aussi être en mesure de reconnaître le Christ à travers toutes nos rencontres même les plus habituelles. Oui c’est dans le quotidien de nos vies que se tisse la trame de notre sainteté. Alors en vérité nous serons en mesure d’être des rassembleurs.
Rassembleurs comme ces filets que les pêcheurs de Tibériade ne cessaient de lancer avec constance, endurance et confiance. Constance, endurance, confiance voilà sans doute ce qui nous permettra d’être à notre tour des « pêcheurs d’hommes ». Mais pêcheurs qui ne capturent pas, qui ne leurrent pas mais qui orientent vers le rivage où le Christ attend tous ses frères les hommes.
Ainsi nous essaierons de mieux vivre ce que sainte Claire d’Assise proclamait avec force déjà au XIIIe siècle: « Vous considérez-vous comme un miroir du Christ que les autres peuvent suivre? »
Etienne Labignette, prêtre de l’Oratoire à Saint Ferréol, Marseille