Présentation

La tradition oratorienne n’est pas uniforme et relève davantage d’une attitude réflexive qui explore le mystère de Dieu à partir des questions du temps et à la lumière de l’Incarnation du Verbe de Dieu dans l’humanité de Jésus-Christ.

Comme bien d’autres avant nous, dont Pierre de Bérulle au XVII^e siècle, nous sommes aujourd’hui invités à reprendre et approfondir le mystère de l’Incarnation, en lien avec les questions de sens et les aspirations de nos contemporains. Plus précisément, nous sommes appelés à scruter ce que la tradition chrétienne nous propose de croire lorsque l’Église prie à l’Angelus, à la suite du prologue de saint Jean ou de l’hymne au philippiens : « le Verbe s’est fait chair ».

Contempler Jésus-Christ, Dieu devenu homme et non pas homme devenu Dieu, trace les traits d’une attitude. Celle-ci revient moins à chercher un chemin qui conduirait de l’homme jusqu’à Dieu, qu’à découvrir ce que Dieu a mis en l’homme comme capacité d’accueil de sa grâce, de son amour, de sa vie. D’où le thème du week-end : Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? (Ps 8)

Bien qu’étant composite notre humanité est en “capacité” d’accueillir la grâce de Dieu. Chez Bérulle (séquence 1), l’incarnation est comprise comme liant l’homme à Dieu et Dieu à l’homme. Elle est perçue comme un point d’appui où se rejoignent les 2 infinis qui préoccupaient aussi Pascal, l’infiniment grand et l’infiniment petit qui marquent le vécu de chaque être humain.

Évangile de Jean, Prologue de 1, 1-5. 9-14, AELF

Pierre de Bérulle, Discours sur les Grandeurs de Jésus, 4

Michel Henry, Incarnation. Une philosophie de la chair (2000)

Chaque être humain recelant un potentiel qui ne demande qu’à être révélé (séquence 2), nous pouvons alors remonter à la source de notre être, celle qui irrigue notre vie intérieure et le mystère de notre singularité,pour approfondir notre relation aux autres ainsi qu’au tout Autre.

Psaume 8, AELF

Pierre de Bérulle, Lettre 382 à des carmélites

Pierre de Bérulle, Opuscule de piété 168

Pierre de Bérulle, Opuscule de piété 214

Marc-Alain Ouaknin, Le livre brûlé (1994)

Chercher à repérer et libérer la source d’eau vive qui est en nous par une contemplation en silence de ce qui irrigue notre être : un questionnement toujours ouvert et une recherche permanente qui ouvre à un cheminement vers le Dieu vivant. (séquence 3)

Jérémie 2, 13-18, AELF

Deutéronome 30, 9b-19

Saint Augustin, Confessions X, 27

Pierre de Bérulle, Opuscule de piété 209

Marie-Laure Choplin, Un cœur sans rempart