De nombreux oratoriens, évêques, penseurs, éducateurs, académiciens
participent au foisonnement intellectuel du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours.
Le Nouvel Oratoire doit sans doute à son indécision sur ses objectifs, une certaine difficulté à recruter (une centaine de membres en 1900). De plus, avec la loi de 1901, l’existence des congrégations est soumise à une autorisation légale que n’obtient pas l’Oratoire, entraînant la dispersion de ses membres. Certains se regroupent en Suisse autour du Père Nouvelle qui a fondé l’école Massillon en 1878.
A sa renaissance après la première guerre, la Congrégation ouvre en 1920 à Montsoult (Val d’Oise) ce qui sera son séminaire pendant une cinquantaine d’années. En 1922, la paroisse Saint-Eustache à Paris et, en 1927, celle de Sainte-Thérèse à Boulogne sont confiées à l’Oratoire. En 1929, sur le modèle des publics schools, le Père Duprey fonde, à Pontoise, l’école Saint-Martin de France. Parmi les figures illustrant cette époque : le Cardinal et académicien français Perraud; Monseigneur Courcoux, évêque d’Orléans où il baptisera le Cardinal Lustiger le 25 août 1940 ; le Père Brillet, maître spirituel, supérieur général pendant vingt ans ; le Cardinal Baudrillart, recteur de l’Institut catholique de Paris et académicien français.
Une place particulière doit être faite à Lucien Laberthonnière, remarquable pédagogue (« Théorie de l’Education » – 1901), philosophe et théologien visionnaire. Cela lui vaudra, en pleine crise moderniste, quelques soucis avec la hiérarchie d’alors. La reconnaissance viendra plus tard : en 1975, un article dans La Croix est intitulé : « Laberthonnière, le théologien de Vatican II ».
Pour aller plus loin, lire la conférence du père Caffin sur Lucien Laberthonnière.