Des Oratoriens méditent la Bible – Luc Forestier (20.04.2016)
Première lecture du mercredi 20 avril 2016
Première lecture du mercredi 20 avril 2016
Cependant la parole de Dieu croissait et se multipliait. Quant à Barnabé et Saul, après avoir accompli leur ministère à Jérusalem, ils revinrent, ramenant avec eux Jean, surnommé Marc. Il y avait dans l’Église établie à Antioche des prophètes et des docteurs : Barnabé, Syméon appelé Niger, Lucius de Cyrène, Manaën, ami d’enfance d’Hérode le tétrarque, et Saul. Or un jour, tandis qu’ils célébraient le culte du Seigneur et jeûnaient, l’Esprit Saint dit : « Mettez-moi donc à part Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent à leur mission. Eux donc, envoyés en mission par le Saint Esprit, descendirent à Séleucie, d’où ils firent voile pour Chypre. Arrivés à Salamine, ils se mirent à annoncer la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient avec eux Jean comme auxiliaire.
(Ac 12, 25 – 15, 5)
Le temps pascal permet de relire les Actes des apôtres, et de suivre ainsi le travail de l’Esprit saint tel qu’il est rapporté par saint Luc. Le double mouvement de rassemblement et de dispersion, repérable dès les récits évangéliques des apparitions du Ressuscité de Pâques, est décrit tout au long de ces chapitres pittoresques, pleins d’aventures, de réussites, d’échecs, de découvertes de la puissance de la Parole de Dieu. Il y a bien rassemblement autour du Christ ressuscité, dans des Églises « établies », à Antioche, à Jérusalem ou ailleurs. Mais il y a toujours aussi dispersion, envoi vers les périphéries géographiques et surtout humaines. Tout le plan de l’œuvre de saint Luc, Évangile et Actes, est au service de ce mouvement, qui part de la Galilée et, après Jérusalem, va jusqu’à Rome.
C’est l’originalité même de la foi chrétienne, et sa fragilité, qui justifient l’existence de ces ministres de la Parole, dont certains sont « mis à part » pour être envoyés ailleurs.Au lendemain de la Journée mondiale pour les vocations, prions pour que plusieurs puissent librement répondre à cet appel de l’Esprit saint, « mis à part » pour le service de la Parole !
Cette Église d’Antioche, où le nom de « chrétiens » apparaît pour désigner ceux qui confessent la résurrection de Jésus-Christ, bénéficie du ministère de prophètes et de docteurs, au service d’une Parole vivante, qui a toujours besoin d’être prêchée pour s’inscrire dans la vie des personnes. Les noms de ces autorités d’Antioche sont révélateurs des diversités ethniques et sociales, montrant que la foi chrétienne relativise les frontières humaines. C’est l’originalité même de la foi chrétienne, et sa fragilité, qui justifient l’existence de ces ministres de la Parole, dont certains sont « mis à part » pour être envoyés ailleurs. Au lendemain de la Journée mondiale pour les vocations, prions pour que plusieurs puissent librement répondre à cet appel de l’Esprit saint, « mis à part » pour le service de la Parole !
Luc Forestier, prêtre de l’Oratoire à Paris