Entrées par communication@oratoire.org

Méditation biblique du P. Etienne Labignette

Pour nous, en cette période pascale, c’est très exactement ce à quoi nous sommes appelés, au passage du « voir au croire » ; mais pour cela il nous faut, à l’exemple de Marie Madeleine, nous mettre en dialogue avec le Ressuscité.
Ce dialogue passe par la méditation de la Parole, la vie eucharistique, même vécue en confiné, et le partage.

Alors, avec un dynamisme spirituel renouvelé, nous serons en mesure d’affirmer nous aussi : « J’ai vu le Seigneur » ; tout en ayant bien conscience que, comme l’affirmait Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

Belle fête de Pâques

« Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5)

Nous n’en avons pas fini avec les conséquences dramatiques de la pandémie en cours. Mais « Ils sont finis les jours de la passion, suivez maintenant les pas du Ressuscité : suivez-le désormais sous son Règne, où vous posséderez enfin la joie parfaite ». (Liturgie de la Vigile pascale)
Puissions-nous contribuer au discernement et aux transformations en cours en nous laissant conduire par l’Esprit du Ressuscité.

Que sa joie rejoigne chacun là où il se trouve.

Méditation de la Vigile Pascale du père Michel Quesnel

Acceptons d’être les messagers démunis de sa résurrection. Aussi pauvres que Marie Madeleine et l’autre Marie dont la parole féminine n’avait pas de poids véritable. Aussi pauvres que les Onze, réunis plus tard en Galilée, dont certains eurent des doutes. Le message de Pâques est aussi fragile que celui de Noël. C’est dans sa fragilité qu’il trouve sa vérité. Dieu s’est fait pauvre en Jésus Christ. Nous sommes de pauvres et modestes témoins. Que cela ne nous empêche pas de mettre notre vie entre les mains de Dieu pour que, dans la lumière et dans les ténèbres, nous acceptions d’annoncer que Jésus est vivant, et de dire que nous croyons à la fraternité dont il a été le héraut, lui qui a voulu être, comme l’écrit saint Paul, « le premier-né d’une multitude de frères » (Romains 8, 29).

Vendredi saint, homélie du père Yves Trocheris

À elle-seule la cantate BWV 4 pourrait figurer parmi la liste des passions composées par J.S. Bach. C’est un joyau musical. J’aimerais tant qu’au jour de demain, vous puissiez trouver le temps de l’écouter[1], afin d’entendre ce que nous sommes appelés à découvrir dans la célébration du Vendredi Saint : dans la mort de son Fils, Dieu a lutté pour nous communiquer sa propre vie, une vie affranchie du pouvoir de la mort. Christ gisant là sous nos yeux … Dieu combat pour nous …. il remporte … il a déjà remporté la victoire. Alléluia !

Message du P. Yves Trocheris : bonne Semaine sainte à toutes et à tous

Nous voici maintenant dans la semaine sainte. Nous la célébrerons en étant certes séparés et dispersés, mais cependant réunis dans ce même esprit que nous partageons encore maintenant, bien au-delà des distances qui nous séparent, bien au-delà encore de ces techniques qui de façon si obsédante tentent de remplir ces distances. Oui au-delà de tout cela, nous partageons avec toute la force de notre cœur cet esprit qui nous a été remis, l’esprit de Jésus, l’Esprit Saint.

Jeudi saint, homélie du P. Christian Durozoy

Enlever la poussière des pieds
c’est comme manger du pain sans levain ;
pourquoi sans cesse s’encombrer du passé ?
La poussière de la route,
les champignons qui font la levure,
ce sont les traces du passé qui nous salit.
A quoi servent les regrets, les remords,
les retours sur les fautes passées,
sur les occasions manquées ?
A quoi servent vos gloires déjà ternies, vos réussites d’un jour ?
De temps en temps, secouez la poussière de vos pieds,
il faut repartir d’un pas neuf vers de nouveaux horizons.
De temps en temps, mangez du pain sans levain,
le pain de la hâte pour partir.

Méditation biblique du père Luc Forestier

Alors que la fête des Rameaux d’hier a fait se succéder l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et sa condamnation, sa passion et son exécution, le premier des jours que l’on appelle « saints » nous permet de méditer sur un passage déterminant du livre d’Isaïe que des générations de chrétiens ont lu en y voyant l’annonce du Christ. En réalité, comme ce fut le cas pour de nombreux passages de l’Ancien Testament, les premiers chrétiens y ont puisé les éléments qui les aidaient à rendre compte de leur foi pascale : celui qu’ils reconnaissent comme Messie est aussi celui qui est mort sur la croix avant d’être ressuscité par Dieu.