Nous attendons quelqu’un. L’édito de la semaine, par Anne Roul, paroissienne.
« On verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et gloire » nous dit l’Evangile de ce jour. « Il reviendra dans la gloire » reprenons-nous dans le symbole de Nicée-Constantinople. Tel est notre horizon, que nous ressentons sans doute comme lointain.
En ce premier dimanche de l’Avent, nous écoutons aussi le prophète Jérémie : « J’accomplirai la parole de bonheur que j’ai adressée àla maison d’Israël et àla maison de Juda ». Cette promesse terrestre faite àIsraël, qui est pour nous accomplie dans le Christ, nous sommes invités àla vivre pendant le temps de l’Avent et àpartager cette expérience de l’Espérance avec le peuple juif. C’est une belle occasion de nous rapprocher ainsi de nos frères aînés dans la Foi. Nous chantons souvent àSaint Eustache pendant l’Avent ce chant médiéval : « O viens, o viens Emmanuel, viens délivrer Israël ».
Ce que nous espérons, ce que nous attendons, ce n’est pas quelque chose, c’est Quelqu’un. Nous espérons ce Quelqu’un qui nous sauve, ce qui implique que nous connaissions notre besoin d’être sauvés. L’Avent est, de façon indissociable, àla fois conscience de nos limites et Espérance.
Comment vivre ce temps particulier de l’année liturgique ? Chacun apportera sa réponse personnelle. Pour la troisième année consécutive, il nous est proposé, tous les vendredis àpartir du premier vendredi de l’Avent et jusqu’àcelui qui précède la Pentecôte, dans le chœur de l’église, un temps de silence partagé, d’une demi-heure àpartir de 18h, suivi de la messe à18h30. Dans ce lieu central, àla fois ouvert et intime, nous pouvons vivre ensemble, peut-être àrebours de notre quotidien, un temps de calme, de patience, d’intériorité et de prière, pour nous préparer àla venue de Celui que nous attendons.
Anne Roul, paroissienne et membre de l’équipe pastorale de Saint-Eustache.